Musique baroque, gestion baroque ? Résultat une perte de 170 200 € pour la ville

Les derniers comptes annuels de la SEM St Ulrich sont ceux de 2019 et l’affaire n’est devenue publique qu’en 2021. On comprend mieux pourquoi rien n’a été publié pendant l’année électorale 2020. Cela aurait fait très mauvais genre pendant la campagne. Alain Marty PDG de la SEM aurait été obligé de dire, je suis à la tête d’une société en faillite. Alain Marty maire ose dire quand on l’interroge sur sa gestion de la crise actuelle : « On a tout bien fait Monsieur KUHN, ne cherchez pas la petite bête. »

Le RL dans son article du dimanche 31 janvier 2021 s’interroge :

« Liquidation de la SEM Le Couvent et du label discographique K617 : conjoncture ou mauvaise gestion ? »

Il faut souligner le vote historique (6 voix) contre la décision du maire de procéder à l’inscription de la perte financière de 170 200 euros dans les comptes de la ville :

1 élu Servir Sarrebourg (majorité) contre,

Les 4 élus J’aime Sarrebourg (opposition) contre,

L’élu De la colère à l’espoir (opposition) contre.

La décision du maire lors du conseil municipal du samedi 23 janvier 2021 :

« Considérant que le risque d’irrécouvrabilité dans cette affaire est avéré, il est proposé au conseil municipal de constituer une provision au compte 6866 « dotations aux provisions pour dépréciation des éléments financiers » d’un montant de 170 200 €. »

« Le maire propose d’approuver la constitution d’une provision pour dépréciation des éléments financiers au compte 6866 d’un montant de 170 200 €, les crédits étant déjà inscrits au budget 2021 de la ville. »

Pour sa défense, le maire et PDG de la Société d’économie mixte Le Couvent St Ulrich, plaide que :

« L’effondrement du marché du disque dû au streaming et à la dématérialisation des supports a été fatal au label K617. Et a entraîné la faillite de la SEM qui avait pourtant tout fait pour réduire ses dépenses… »

Pour l’opposition, mon collègue Jean-Yves Schaff plaide plutôt pour :

« Une gestion hasardeuse. La SEM a permis de fusionner deux entités aux buts bien différents : commerciaux pour le label K617, culturels et d’intérêt général pour les Chemins du baroque. « Il y a une confusion des genres et vraisemblablement un conflit d’intérêts entre l’association qui bénéficiait de subventions et des prestations de services rémunérées assurées notamment par Lionel Lissot, gérant de K617 (le prestataire) et directeur administratif et financier de l’association « cliente ». L’activité de la SEM a également été plombée par des retards dans le montage des dossiers de subventions, l’explosion de la masse salariale pour arriver à 7 employés, l’absence de comptabilité analytique et de suivi dynamique des projets… Et comment défendre les intérêts financiers de la Ville quand le maire est le PDG d’une société en constant besoin de financements publics ? » »

Quel beau festival baroque local !

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