Lettre sur la solidarité à Alain Marty, du 14 avril 2021

Objet : Votre demande du 10 avril 2021

Monsieur le Maire,

Je reviens vers vous suite à votre refus de répondre à mes questions d’actualité lors du dernier conseil municipal, au prétexte du règlement intérieur qui stipule que ces questions doivent vous êtes présentées 2 jours à l’avance.

Pourtant, en janvier vous aviez répondu à une question sur le déneigement qui n’était pas prévue non plus. Il est donc clair que mes questions vous ont dérangé.

Je précise d’emblée que si vous respectiez les procédures, nous n’aurions pas eu à revoter ce samedi sur des décisions importantes que vous avez prises et qui ont été retoquées à juste titre par les autorités compétentes notamment les taux de taxes, la garantie d’emprunt auprès de la CDC ainsi que le PLU.

Toujours au tire du respect du règlement, je vous invite vivement à tenir votre promesse de rendre tous les bulletins municipaux consultables sur le site internet de la ville, notamment le bulletin annuel.

J’en viens maintenant à mes questions, d’actualité économique et sociale, parfaitement légitimes et qui exigent une réponse précise et diligente de votre part.

1. Concernant l’hébergement d’urgence pour les personnes en détresse :

En sortant de la dernière réunion de la commission travaux du mardi 30 mars, j’ai rencontré sur ma route un citoyen européen, qui me disait avoir dormi la veille aux urgences de notre Hôpital et qui cherchait un abri pour la nuit.

Avec notre Archiprêtre, Monsieur Paul Baillot, nous lui avons trouvé une solution d’urgence alors qu’il avait obtenu de la mairie un bon pour un repas mais pas de solution d’hébergement.

Ma question est donc très simple, comment fonctionne l’hébergement d’urgence à Sarrebourg et pourquoi n’a-t-il pas fonctionné pour aider ce malheureux ?

2. Concernant le soutien à nos commerçants du marché :

Il se trouve que de nombreuses municipalités, dont des villes voisines de Sarrebourg, ont fait don de plusieurs mois d’emplacement gratuit à leurs commerçants ambulants.

L’article du Républicain Lorrain « Un an de crise Covid : le blues des camelots sur le marché » s’en est parfaitement fait l’écho.

Pourquoi notre ville ne témoigne-t-elle pas de la même solidarité ?

3. Concernant la solidarité que nous devons à nos soignants :

Notre Centre Socioculturel organise des animations à destination des enfants de soignants et des personnels nécessaires à la gestion de la crise.

Plutôt que de leur facturer 8 euros la journée, la réelle solidarité serait de leur offrir ces animations.

Le symbole serait fort, et la somme est modique pour notre ville mais significative pour les soignants.

Pourquoi notre ville ne prend-t-elle pas en charge ces 8 euros ?

Ces réponses sont nécessaires et urgentes, elles ne peuvent attendre un prochain conseil municipal, dont on ne sait d’ailleurs pas quand il aura lieu.

Après notre vote unanime de la subvention au Centre Communal d’Action Sociale, il serait regrettable de ne pas considérer le soutien à des personnes en détresse, à nos camelots et nos soignants comme ne relevant pas de l’action sociale voire humanitaire que nous devons pourtant à tous nos concitoyens, à commencer par les plus désespérés.

Vous saviez pertinemment que je vous poserai la question sur le soutien à nos camelots car je l’avais déjà exposée à Monsieur ZIEGER, en commission des finances. Il m’avait renvoyé vers vous, et m’a conseillé de vous poser directement la question lors de notre dernier conseil, d’où mon incompréhension devant votre refus de répondre.

D’ailleurs, ce soutien n’est qu’un juste retour des choses envers nos concitoyens, puisque nous avons eu un record de 160 000 euros au niveau des amendes, soit le double de ce que l’on escomptait.

Enfin, je joins la lettre que j’adresse ce jour à Roland KLEIN car au titre de vos anciens mandats et de maire de Sarrebourg depuis 32 ans, vous avez une responsabilité importante tant dans le devenir de la Faïencerie de Niderviller que de l’aménagement d’un terrain pour les Gens du voyage.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Fabien KUHN

PJ : Lettre à Roland KLEIN